Catégorie > Lettre et philosophie

Ouly héroïne de tragédie ? Dans La Collégienne de Marouba Fall

Posté par Fatima Bintou DIOP, mise à jour le 08/12/2022 à 21:05:16

INTRODUCTION

La tragédie consiste à mettre en situation un personnage qui entre en scène pour vivre et mourir : le héros. En effet, la tragédie étudie en profondeur le caractère des personnages. Le héros doit tenter de surmonter tous les obstacles de la vie où tout est perdu d’avance: il ne peut échapper à son destin. Le héros malheureux et seul n’a qu’une seule issue pour fuir son destin cruel : la mort. Phèdre, héroïne de la pièce de Racine incarne parfaitement ce héros tragique. Tout semble s’acharner contre elle : d’abord l’amour impossible car elle aime son beau fils et celui-ci ne semble pas répondre à cet amour ; ensuite son destin est fortement influencé par son enfance car Phèdre est victime de la trahison de Vénus. Le héros du roman semble également avoir des similitudes avec le héros tragique. A la différence, du héros tragique, le héros du roman se cherche, il ne sait pas ce qu’il veut, il est instable et donc il tente de se créer un destin mais ce destin sera tout aussi cruel que le destin du héros tragique. Flaubert dans Madame Bovary illustre bien ce héros romanesque. Ici, l’héroïne est un être instable qui cherche un sens à sa vie mais tout comme le héros tragique, elle finit par mourir. Marouba Fall, dans son roman La Collégienne semble, comme Flaubert, avoir emprunté son héros à la tragédie. En effet, Ouly, l’héroïne, a souffert tout le long du roman et a dû faire face à son triste destin. On retrouve dans ce roman le thème de l’amour impossible entre un professeur et son élève, la quête de soi-même et la fin tragique du héros. Ainsi, en nous basant sur les œuvres de Racine et de Flaubert, nous allons tenter de montrer qu’Ouly est bien une héroïne de tragédie.

DÉVELOPPEMENT

AMOUR IMPOSSIBLE

La Collégienne de Marouba Fall évoque, dès le début, un amour impossible d’une élève pour son professeur. En effet, le personnage principal Ouly, est une jeune fille qui est éperdument amoureuse de son professeur Mar. Ouly est une adolescente très attirante qui laisse trace partout où elle passe donc elle peut avoir tous les hommes qu’elle désire sauf celui qu’elle aime vraiment, son professeur. L’amour entre les deux protagonistes est impossible d’abord parce que Mar est le professeur d’Ouly et ensuite parce qu’Ouly appartient à une autre caste.

Malgré la passion que Mar nourrit pour elle, il ne semble pas répondre à l’amour de celle-ci car jusqu’à la fin du roman on ne le voit pas se décider pour épouser Ouly, il cherche toujours un prétexte pour l’éconduire. Etant professeur, Mar n’a pas le droit d’entretenir des relations intimes avec ses élèves en dehors du cercle scolaire. Il ne peut pas laisser ses sentiments pour Ouly se développer car il risquerait de perdre son emploi. Ses collègues même, soupçonnant sa relation avec Ouly, lui conseillent de l’oublier car il pourrait y avoir de graves conséquences et les retombées pourraient nuire à sa carrière professionnelle comme le lui a indiqué Madame Dramé : « Prenez garde car votre inconduite est notoire…prenez soin d’en tenir compte dès à présent sinon prévoyez le pire pour vous ». De plus, les conflits familiaux empêchent aussi le couple de s’aimer librement. En effet, Mar appartient à la caste des nobles et Ouly appartient à celle des bijoutiers ; ceci constitue alors un obstacle qui interdit l’amour entre eux. Dans la société africaine, les parents considèrent que chacun doit épouser une femme de son ethnie afin de ne pas « diluer » le sang noble : c’est pourquoi le père de Mar lui a clairement dit qu’une femme ça se choisit et d’après lui la femme idéale pour son fils serait sa cousine Penda et non Oulimata. Le père de Mar tente par tous les moyens de convaincre Mar d’épouser sa cousine, il va même jusqu’à envoyer un des oncles de Mar pour le persuader qu’Ouly n’est pas celle qu’il lui faut. Mais Mar indécis et incertain de ses sentiments, a du mal à se décider : « Est ce que je l’aime ? J’avoue que ce n’est pas encore clair en moi » avoue t-il à Mère Soukaïna. Mar a reçu une éducation trop traditionnelle et donc il ne peut pas désobéir à son père qui représente la famille et c’est pourquoi Ouly est victime de ce manque de responsabilité de Mar Ndiaye et elle va en pâtir. En tant qu’éducateur, pendant ses cours il agit comme un homme moderne mais en réalité il croit à ces préjugés sociaux propres à la culture africaine notamment sénégalaise. Mais malgré toutes ces contradictions et ces barrières, Mar décide tout de même de continuer sa relation avec Ouly, pensant que ses parents finiront par accepter sa décision mais encore une fois, beaucoup d’événements empêchent la réussite de cette union. Car en plus des conflits familiaux, Ouly doit faire face à des préjugés rétrogrades qui l’empêchent de vivre son amour avec Mar. En effet, ce dernier, suite à une maladie, après une visite chez Mère Soukaïna, a soupçonné Ouly et sa famille d’être des sorcières, mangeuses d’âmes. La famille de Mar a accusé celle d’Ouly de vouloir attenter à la vie de leur fils en mettant une substance dans la boisson. Après cet incident les parents de Mar se sont encore plus ligués contre Ouly et ont désormais un argument de taille pour justifier leur désaccord dans la relation entre Mar et Ouly : « Ils étaient persuadés que celle qu’ils appelaient la sorcière m’avait marabouté ». Ainsi, la superstition très présente dans la culture africaine, constitue une autre barrière qui condamne l’union entre les deux personnages. Même si Mar a lui aussi eu des doutes sur la vraie cause de sa maladie subite, il s’est vite rendu compte des sentiments qu’il éprouve à l’égard d’Ouly mais les préjugés de ses parents constituent un obstacle pour les amoureux. Sans l’aval de sa famille Mar se sent impuissant et ainsi ne peut prendre aucune décision précise en ce qui concerne sa relation avec Ouly. Beaucoup de faits s’acharnent contre elle, et l’empêchent d’exprimer librement son amour. Afin d’illustrer le thème de l’amour impossible très courant dans la tragédie, prenons l’exemple de la tragédie racinienne et notamment dans celle de Phèdre. Ici, l’héroïne est victime de son amour passionné pour son beau fils Hippolyte. Cet amour imposé par Vénus, déesse de la passion amoureuse, détruit Phèdre petit à petit car la généalogie de l’héroïne permet d’expliquer la fatalité de son destin. En effet, Phèdre descendante de la famille du Soleil, constitue une cible pour Vénus qui cherche à se venger : Phèdre est maudite. Son amour pour Hippolyte est un amour interdit et impossible : Hippolyte est le fils de Thésée, mari de Phèdre donc le lien de parenté qui unit les deux personnages les empêche de s’aimer, aussi Hippolyte est déjà fou amoureux de Aricie et ne ressent rien pour sa belle-mère. Tout ceci constitue des obstacles pour Phèdre, mais ses sentiments sont tellement forts qu’elle ne peut s’en débarrasser malgré les interdictions. Tout comme l’héroïne de La Collégienne, Phèdre doit faire face à une fatalité à laquelle elle ne peut échapper. L’amour impossible dans les deux œuvres représente un point incontournable qui permet de prédire le destin tragique des héroïnes.

LA QUÊTE DE SOI-MÊME


Ouly dans La Collégienne se cherche, elle ne sait pas où elle va : c’est un personnage instable qui n’a pas d’objectif précis. L’auteur prend son héros adolescent et présente son évolution tout au long du roman. Ouly ne sait pas qui elle est : elle ne connaît ni son père ni sa mère et a été élevée par Mère Soukeyna, sa tante. En effet, la mère d’Ouly était une servante qui a été enceintée par son patron et malheureusement ce dernier n’a pas voulu reconnaître l’enfant. Après la mort de sa mère, Ouly est élevée par sa tante qui la considère comme sa propre fille. Mais désormais seule sans parents, elle doit trouver seule son propre chemin et son amour pour Mar lui permet ainsi de trouver un sens à sa vie : Ouly est à la recherche d’elle-même. Sa quête se manifeste tout au long du roman. Par exemple, au début lorsqu’elle n’a pas réussi à séduire son professeur, elle n’a pas hésité à se jeter dans les bras de « ce jeune homme à moto » alors qu’elle semblait toujours éprouver des sentiments pour Mar. L’attitude d’Ouly montre qu’elle est indécise, elle tarde à savoir ce qu’elle veut vraiment et ses résultats scolaires le prouvent. Ouly n’est pas bête, au contraire elle est même intelligente mais son manque de volonté et d’ambition l’empêchent de progresser dans ses études : à 18 ans elle est toujours en classe de troisième. En effet, pour elle, les études ne servent à rien : « mais qu’apprenons-nous à l’école ? Rien de vraiment utile » confie Ouly ; son point de vue montre qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut faire de sa vie plus tard. Le fait qu’elle soit orpheline est un point culminant dans sa quête. Ouly ne sait pas qui elle est vraiment jusqu’à là fin du roman. Sa vie n’a été que mensonge. Elle ne connaît pas la vraie histoire sur ses parents biologiques : elle ne connaît ni son père ni sa mère. Durant toute son enfance, sa tante Mère Soukaïna, essayant de la protéger, lui a caché les vraies circonstances de sa naissance. Nous constatons ainsi qu’ Ouly a du mal à se trouver une identité, c’est un personnage instable qui a des difficultés à s’affirmer et à se trouver une voie. Pour échapper à cela, Ouly se fixe un objectif : séduire son Mar Ndiaye. Seules sa tante et sa sœur la comprennent et la soutiennent malgré son manque de volonté. Même avec le support de sa famille, elle a toujours des problèmes pour se trouver une personnalité : elle est imprévisible. L’instabilité d’Ouly, se retrouve également dans le roman de Flaubert, Madame Bovary. L’héroïne Emma est une jeune paysanne qui reçoit une éducation au couvent avant de retourner vivre avec son père à la campagne. N’acceptant pas sa classe sociale, elle commence très tôt à rêver du milieu dans lequel elle veut vivre et commence à sous-estimer son propre milieu. Ayant du mal à trouver ce qu’elle cherche, elle ne tarde pas à s’ennuyer. Ainsi, quand Charles Bovary entre dans sa vie, venant d’un autre milieu, elle se marie avec lui influencée par le statut social de ce dernier car pour elle Charles incarne le « nouveau » qui lui permettre d’échapper au train-train de la vie quotidienne. Mais très vite, elle s’aperçoit que sa nouvelle vie n’est pas celle qu’elle voulait, elle la trouve même trop monotone. Ses rêves sont très loin de la réalité dans laquelle elle se trouve, elle est inadaptée à son milieu. Voulant éviter l’ennui auquel elle est confrontée, elle devient nymphomane et collectionne les amants et les dettes. Ici, Ouly se rapproche du personnage d’Emma Bovary car elle n’est plus vierge et donc elle a un peu trompé comme Madame Bovary. En effet, en plus de son mari Charles Bovary, Emma a connu trois amants : Rodolphe, Léon et Homais. Après le départ de Léon, pour lequel Emma ressent beaucoup de tendresse, elle cède très vite aux avances du boulanger, Rodolphe. Heureuse d’avoir un « amant », elle rend continuellement visite à Rodolphe et fait tout pour le voir le plus souvent possible. Elle commence à se détacher de plus en plus de Charles, et finit même par demander à Rodolphe de s’enfuir avec elle. Mais cette relation ne dure pas car Rodolphe, qui considère les visites d’Emma imprudentes finit par se lasser d’elle et rompt leur liaison. Emma effondrée traverse une crise pendant plus d’un mois mais lorsqu’elle revoit Léon, elle oublie tout. Elle tombe très vite dans les bras de ce dernier : elle invente des mensonges pour voir son amant et se crible de dettes pour lui faire des cadeaux. Devant payer ses dettes, Emma demande de l’aide auprès de Léon et Homais mais ces derniers la repoussent. Ses rêves trahis, Emma reste un être instable qui cherche l’amour parfait dans un monde qu’elle ne retrouve que dans les romans à l’eau de rose. Ainsi, tout comme Emma Bovary, Ouly ne sait pas qui elle est et ce qu’elle veut. C’est un personnage proche de nous, qui cherche un sens à sa vie et qui fait tout pour assouvir ses désirs. Le monde dans lequel elle se trouve est rempli d’illusions, elle cherche un amour passionné qui la conduira tout droit vers la mort d’où son destin tragique.

UNE FIN TRAGIQUE

Le roman de Marouba Fall est caractérisé par la fin tragique de l’héroïne. Dés le début, le lecteur sait comment l’histoire d’Ouly va finir et cela constitue en effet une partie de la tragédie. Le narrateur dès le début du roman, fait comprendre au lecteur qu’Ouly ne fait plus partie de ce monde où elle a souffert du début à la fin: elle est morte. Ouly a rencontré plusieurs obstacles qui ont influencé sa mort tragique. Elle s’est battue corps et âme pour vivre son amour avec Mar malgré toutes les difficultés auxquelles elle a dû faire face : elle a même été accusée d’être une sorcière. Au moment où tout semblait aller pour le mieux, Ouly apprend tout sur son père biologique. Ouly ne peut échapper à son destin comme le disait Esope « on ne peut rien changer à son destin. ». Mère Soukaïna a tenté de rayer Mademba Gaye, le père d’Ouly, de leurs vies même quand ce dernier a tenté de retrouver sa fille qu’il avait auparavant refusé de reconnaître, la tante d’Ouly a fait son possible pour l’empêcher de rencontrer Ouly mais malheureusement elle n’a aucun contrôle sur le destin. Après avoir été rejetée par Mère Soukaïna, Ouly trouve refuge chez sa sœur aînée pensant résoudre tous ses problèmes car sa seule raison de vivre jusqu’ici, Mar, avait finalement décidé d’affronter ses parents pour leur dire qu’il était vraiment amoureux d’Ouly. Ainsi, après la déclaration d’amour de Mar, tout semblait contribuer à l’épanouissement d’Ouly jusqu’au jour où son père biologique refait apparition. La mère d’Ouly était une domestique qui a été abusée par son patron. Mademba Gaye, le père biologique d’Ouly n’a pas voulu reconnaître l’enfant. En donnant naissance à Ouly, sa mère trouve la mort. Le père d’Ouly, suite à un accident, rejeté par sa famille adulée, a voulu finalement retrouver sa fille qui était dorénavant sa seule famille. Mais Mère Soukaïna n’a pas voulu des retrouvailles entre Ouly et son père. Malheureusement, Mère Soukaïna n’a pas pu, cette fois ci, protéger sa nièce, elle n’a pas pu empêcher la vérité d’éclater au grand jour. Quand Ouly découvre tout sur sa véritable histoire, elle est anéantie et finit par se suicider. Sa mort est le résultat de la fatalité de son destin. Mais quel destin ? En effet, le destin s’acharne contre elle et il y a une conjonction d’événements qui fait qu’elle n’a plus sa place dans ce monde. Elle doit mourir. Tout comme les héroïnes de Phèdre et MadameBovary, Ouly n’a aucune autre issue que la mort. Dans l’œuvre de Racine, Phèdre a elle aussi fini par se suicider. En effet, dans cette pièce de théâtre, Phèdre à causé la mort de celui qu’elle aime Hyppolite à cause de sa jalousie. Lorsqu’elle a appris qu’Hyppolite était amoureux de quelqu’un d’autre, poussée par sa jalousie, l’héroïne a laissé son mari Thésée bannir son fils Hyppolite. Thésée considérant son fils comme fautif lui envoie la malédiction divine. Hyppolite meurt ainsi au combat, se sentant coupable Phèdre avoue tout à Thésée et finit par se donner la mort. Phèdre a été victime de sa passion amoureuse mais aussi de la fatalité de Vénus qui sont des éléments qui expliquent son sort tragique : la malédiction. Dans le cas de Madame Bovary, Emma se suicide après s’être rendu compte de tout le mal qu’elle a fait autour d’elle plus précisément à son mari. Emma avant son mariage rêvé de l’Idéal et dès sa rencontre avec Charles, elle croyait que c’était le bon mais ce n’était pas le cas : elle est victime de la fatalité car l’homme avec qui elle partage sa vie ne peut pas la satisfaire. La chanson de l’aveugle provoque en elle un sentiment de remords. Elle n’a aucune autre sortie, pour réparer ses erreurs, que de mourir en prenant de l’arsenic. Charles finit même par accuser le destin en déclarant que « c’est la faute de la fatalité ». Pour renforcer l’idée de la fin tragique, Flaubert finit le roman par la mort de Charles. Après la mort d’Emma, son mari ne tarde pas à la rejoindre dans sa tombe. L’intrigue résulte ainsi, de la mort des deux personnages principaux du roman : Emma et Charles. Dans les trois oeuvres les héroïnes ne pouvaient échapper à la fatalité de leur destin. Chaque mort a été provoquée par un événement spécifique : pour Ouly c’était le retour de son père, pour Phèdre la mort d’Hyppolite et enfin pour Emma la chanson de l’aveugle qui la hantait. Ainsi, la destinée tragique d’Ouly correspond parfaitement à celle de Phèdre et d’Emma Bovary. Même si elle avait le soutien de Mère Soukeyna, elle est tout de même solitaire car sa tante finit par l’abandonner à elle-même et elle meurt seule comme toute héroïne de tragédie. « La vie est une tragédie, et la tragédie est une lutte perpétuelle sans victoire ni espoir de victoire », ce propos de Miguel de Unamuno illustre parfaitement le fait que personne ne peut échapper à son destin.

CONCLUSION

En guise de conclusion, nous pouvons affirmer qu’Ouly est bien une héroïne de tragédie puisque comme toute héroïne de tragédie, le sort s’acharne contre elle, entre autres à cause de sa naissance et des préjugés de castes. Etant dramaturge et professeur, Marouba Fall, auteur de La Collégienne a été influencé par la littérature du 17e siècle et ayant étudié des œuvres de la tragédie, les personnages tragiques l’ont beaucoup marqué : « j’ai été imprégné de la littérature du 17e siècle et cette littérature m’a beaucoup marqué dans la présentation de mes personnages » déclare t-il. Ainsi, en peignant ses personnages, ses expériences de dramaturge et de professeurs de lettres interviennent dans l’histoire d’Oulimata. En effet, Ouly a été malheureuse du début à la fin. Il y a une conjonction d’événements qui s’acharnent contre elle : elle n’a pas pu vivre son amour avec Mar. Elle a dû faire plusieurs sacrifices pour son épanouissement mais rien n’a pu empêcher le destin de frapper à sa porte. Sa mort était inévitable pour affirmer qu’Ouly est bien une héroïne de tragédie. En effet, elle correspond à quasiment toutes les caractéristiques qui définissent le personnage tragique et les thèmes abordés se rejoignent et plus précisément celui de l’amour. L’amour dans toutes les tragédies est l’élément clé qui détermine la fatalité et le destin tragique des héros. L’héroïne de ce roman obéit à la définition du héros tragique qui doit être la victime du destin et qui finit toujours par se donner la mort. « La tragédie échauffe l’âme, élève le cœur, peut et doit créer des héros » ; ainsi en considérant l’affirmation de Napoléon Bonaparte nous pouvons dire que l’histoire d’Ouly fait d’elle une parfaite héroïne de tragédie qui s’est battue en vain pour échapper à son destin.


Fatima Bintou DIOP



Ajouter une réponse

Votre message :

:

Votre prénom:

Votre email:

:



A voir aussi :

Les dernières discussions:



Qui est Réponse Rapide?

Réponse rapide est un site internet communautaire. Son objectif premier est de permettre à ses membres et visiteurs de poser leurs questions et d’avoir des réponses en si peu de temps.

Quelques avantages de réponse rapide :

Vous n’avez pas besoins d’être inscrit pour poser ou répondre aux questions.
Les réponses et les questions des visiteurs sont vérifiées avant leurs publications.
Parmi nos membres, des experts sont là pour répondre à vos questions.
Vous posez vos questions et vous recevez des réponses en si peu de temps.

Note :

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies. En savoir plus