Exposé sur le terrorisme
Posté par Termita, mise à jour le 24/02/2023 à 20:24:31
Table des matièresI. Définition
II. Différents types de terrorisme
III. Causes et racines du terrorisme
IV. Naissance et genèse du terrorisme
1. Qui a recours au terrorisme?
V. Les conséquences
1. Sociales
2. Politiques
VI. Comment lutter contre le terrorisme?
I. Définition
C’est l’emploi de la violence pour terroriser des individus ou une population donnée et atteindre des objectifs politiques. Cette définition qui paraît simple cache des notions difficiles à déterminer. L’emploi de la violence est-il commis par des moyens légaux pour des objectifs légitimes ou pas ? La réponse à ces deux questions détermine s’il s’agit de terrorisme ou de lutte pour une cause noble. Mais dans ces conditions, la subjectivité est de mise. Et c’est ce qui fait la difficulté de trouver une définition universelle qui peut générer des solutions acceptables par tous, à opposer aux actes criminels du terrorisme international. Même l’ONU a été incapable de trouver une telle définition. Elle s’est contentée d’adopter des conventions spécifiques pour réprimer certains actes illicites commis contre la sécurité aérienne ou l’insécurité maritime (détournement d’avions, piraterie)
II. Différents types de terrorisme
Terrorisme individuel: commis par de très petits groupes anarchistes isolés ou des individus nihilistes
Terrorisme organisé: soutenu par différentes idéologies : extrêmes gauche ou droite, djihadistes, salafistes, narcotrafiquants.
Terrorisme d’État: lorsque le terrorisme est commis, commandité ou manipulé par des services parallèles aux services officiels.
Terrorisme économique: vise la déstabilisation économique d’une société ou d’un État tiers.
III. Causes et racines du terrorisme
1. La pauvreté, le chômage, la marginalisation et l’injustice entre les individus et les régions. Une population qui vit dans la misère est fragilisée, elle succombe facilement à la démagogie de l’extrémisme et à ses promesses chimériques et bascule dans le terrorisme.
2. La naïveté du pouvoir qui ne croit pas que tout pays est sous menace, interne ou externe, qui le guette quelque part et que le malheur n’arrive qu’aux autres. Il ne s’y attend pas ; donc ne se prépare pas au pire.
3. La faiblesse du pouvoir; ne s’étant pas préparé au pire, le pouvoir démuni se trouve affaibli et ne peut faire face à toute éventualité. Alors le terrorisme agit, redouble d’effort, se réjouit des coups qu’il a portés au pouvoir et fait avancer ses pions pour atteindre ses objectifs ultimes : vaincre le pouvoir, abolir l’Etat et changer la société qu’il croit impie.
IV. Naissance et genèse du terrorisme
Le terrorisme naît quand il peut, lorsqu’il se sent prêt à l’affrontement Quand il veut : choix du moment Là où il veut : choix du lieu Comme il veut : choix du mode d’action.
Il possède ainsi l’exclusivité de l’initiative; grand avantage dans la lutte du faible contre le fort.
Dans la lutte antiterroriste, il faut toujours avoir présent à l’esprit la précieuse équation suivante : Où, quand, comment, le terrorisme va-t-il frapper?
1. Qui a recours au terrorisme?
Les extrémistes de tous bords ! Qui croient détenir la vérité du Tout-Puissant.
Ceux qui ne croient pas à la démocratie et rêvent de rétablir des régimes révolus basés sur le pouvoir personnel et le culte de la personnalité tel le califat.
Ceux qui refusent la modernité, l’évolution de la science, de la société, des peuples.
Par ailleurs, il faut remarquer que le terrorisme n’est pas l’apanage des Arabes et des musulmans. D’autres nations à travers le monde ont subi ses méfaits commis par des organisations devenues tristement célèbres telles que : l’IRA (1916-1997) en Irlande, Stern et Irgoun (1946-1948) en Israël pour chasser les Palestiniens, l’ETA (1956-2011) en Espagne, Action directe en France, Brigades rouges en Italie et au Japon, la bande à Baader en Allemagne, JamaaIslamia en Egypte, Al Qaïda depuis 1988 et tant d’autres en Norvège et ailleurs.
L’activité de ces organisations a duré pendant plusieurs décennies et causé des centaines de tués et des milliers de mutilés.
V. Les conséquences
1. Sociales : Le terrorisme, la plupart du temps, vise à la destruction des infrastructures et par la même occasion, de la vie humaine. Comme par exemple, l'attentat visant le World Trade Center, qui fut un des plus catastrophiques à la fois sur le plan humain et matériel.
3000 morts, assez pour instaurer la peur et la psychose au sein des populations (d'autant plus que les Etats-Unis sont la première puissance mondiale, considérée jusqu'alors intouchable).
Cependant, les actes terroristes ne sont pas une nouveauté, mais cet attentat a largement réveillé les consciences dans le monde entier.
De plus, l'ampleur de cette attaque a instauré un climat de méfiance, car toute personne peut être suspectée ou bien être une cible, ce qui a pour conséquence la désagrégation du tissu social:
- individualisme accentué : chacun vit plus renfermé dans la crainte des autres, ce qui peut aboutir à du xénophobisme.
- crainte des religions : l'amalgame courant entre musulman et islamiste extrémiste est à l'origine dans bien des cas du sentiment de peur vis-à-vis de cette religion.
- augmentation d'actes racistes : la peur aboutit toujours à des actes de haine voire de violence, elle est à l'origine d'un cercle vicieux : attaque > racisme > mise a l'écart > embrigadement plus facile qui peut déboucher sur de nouveaux actes terroristes.
Dans ce climat d'insécurité, en général, la population aspire à une politique plus sécuritaire (comme le PatriotActaux Etats-Unis, le plan Vigipirate en France…) en acceptant une réduction des libertés.
Toutefois le tout sécuritaire n'est qu'un moyen de rassurer les citoyens, il ne permet pas de résoudre les problèmes du terrorisme. Il réduit les risques d'attaques (dans quelle mesure ?) et conforte les politiciens. La peur de l'acte terroriste ne serait-elle pas conditionnée par les médias dans leur manière de traiter le sujet? Les gouvernants ne pourraient-t-ils pas profiter d'un climat d'insécurité pour se mettre en valeur et conserver le pouvoir ?
2. Politiques: La première conséquence liée à la menace terroriste qui peut frapper tous les pays (comme nous l'a montré le 11 septembre en brisant le " mythe " de l'invulnérabilité des États-Unis), est l'accroissement des tensions internationales. Le monde étant moins sûr, les États cherchent à renforcer leur politique de défense nationale et à adopter des réformes sécuritaires.
Les États-Unis en sont un parfait exemple. Entre 2001 et 2006, le budget américain de la défense a augmenté de plus de 37 % : il s'élève désormais à 639 milliards de $, sans compter certains rajouts accordés par le Congrès. A titre de comparaison, celui de la France est de 30 milliards d'€ et est le plus élevé d'Europe. Cette hausse budgétaire a aussi été accompagnée par des lois sur la sécurité intérieure, tel le " PatriotAct " qui permet aux autorités d'enregistrer les appels téléphoniques, de surveiller les courriers et autres moyens de communication de toute personne suspectée d'appartenir à un mouvement terroriste sans avoir besoin du mandat d'un juge. Les oppositions des défenseurs des libertés individuelles n'ont pas réussi à empêcher le vote de ce projet de loi. Les gens acceptent d'avoir moins de liberté pour plus de sécurité.
Les attaques terroristes peuvent aussi tenter de manipuler l'opinion, notamment pour influencer des actions politiques (votes, projet de lois). Les dernières élections en Espagne ont eu lieu après les sanglants attentats de Madrid, on peut penser que le cours de ces élections a pu être modifié par ces actes. De même, lors du vote du projet de loi sur l'interdiction du port du voile dans les lieux publics, la France avait fait l'objet de menaces terroristes, qui n'avaient fort heureusement pas abouti. Les terroristes n'obtiennent pas toujours l'effet escompté, ce qui fait la force de la démocratie.
De la même manière, les groupes séparatistes de petite ou moyenne envergure (tel E.T.A ou encore les nationalistes corses par exemple) sont voués à disparaître. Leur tentative d'obtenir l'indépendance ne peut aboutir, ils ne sont pas soutenus par une majorité suffisante et n'ont pas assez de poids.
Le terrorisme d'Etat peut aussi avoir des conséquences politiques, notamment lorsqu'un pays puissant parvient à mettre en place un régime favorable ou à affaiblir et fragiliser un "gouvernement hostile" (comme l'ont souvent fait ou du moins tenté les Etats-Unis).
Selon le type de terrorisme, les conséquences sont totalement différentes de part leur importance et leur envergure. Elles peuvent aller de l'entrée en guerre (Afghanistan un mois à peine après le 11 septembre) à l'influence d'un électorat mais elles peuvent aussi se révéler quasi-négligeables en présence de petits groupuscules qui n'ont que de faibles moyens d'actions.
VI. Comment lutter contre le terrorisme?
1. S’attaquer aux causes en luttant contre la pauvreté, la marginalisation et la corruption
2. Relancer la croissance génératrice d’emplois. Mais la mise en œuvre de ces mesures nécessite beaucoup de temps et d’argent (prêts insupportables). Les résultats espérés sont longs à venir et les nécessiteux sont impatients de retrouver la dignité. Entre-temps, le terrorisme s’organise, devient de plus en plus performant et continue sa basse besogne. Il faut donc, sans hésiter, le contre-attaquer en mettant en œuvre les moyens sécuritaires légaux que tout Etat respectable doit toujours avoir disponibles et en mesure de frapper vite et fort toute menace pour la contenir avant de l’achever. Avant nous, des pays démocratiques victimes du terrorisme n’ont pas hésité à employer la manière forte et à appliquer la loi dans toute sa rigueur, car dans ce combat sans pitié, ce sont les plus décidés, les mieux formés et entraînés, les plus têtus et les mieux équipés qui remportent la victoire. Il faut coûte que coûte maîtriser le terrorisme en employant tous les moyens légaux et les méthodes réglementaires pour sauver le pays d’un avenir incertain, obscur et rétrograde.
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