Catégorie > Histoire et géographie

Exposé sur Chaka Zoulou, conquérant et stratège militaire

Posté par Rehma, mise à jour le 31/03/2023 à 14:56:07

Introduction


Né en 1787 et mort en 1828, Chaka Zoulou ou Chaka Zulu aussi
orthographié Shaka fut le roi des zoulous de 1816 à 1828. Fils de
SenzangakhonakaJama et de Nandi kaBhebhe eLangeni, Chaka fut un vaillant
soldat et stratège militaire qui dès son accession au trône entrepris des conquêtes après la mort de son père et fonda le royaume Zoulou. Suite à ses nombreuses conquêtes menées et aux stratégies qu’il a apporté à l’armé zoulou faisant d’elle une véritable machine de guerre, Chaka apparait comme le véritable maître d’œuvre de la puissance zoulou. C’est dans cette veine que s’inscrit le thème de notre étude qui se formule comme suit : Chaka, conquérant et stratège militaire. Dans notre soucis de comprendre les aspects de ce sujet, une question se fait jour. Quelle fut l’influence de Chaka dans la construction du royaume Zoulou ?
La réponse à cette question nous mènera sur une réflexion à deux volets.

Il s’agira pour nous de montrer d’abord les conquêtes menées par Chaka pour ensuite montrer les stratégies qu’il a apporté à l’armée.

I- Les conquêtes menées par Chaka


1- Le déroulement de la conquête


Shaka mène une politique d’expansion territoriale, vers le Sud et l’Ouest.
En 1820, soit quatre ans après sa première campagne en tant que chef des
zoulous, il a conquis un empire grand comme quatre fois la France. Les peuples auxquels ils se heurtent sont systématiquement éliminés. L’empereur n’est pas une main de fer dans un gant de velours. Il ne cache pas sa politique radicale, voire même sa cruauté. Les vieillards et les bouches inutiles des peuples conquis sont systématiquement éliminés. Les jeunes hommes et femmes sont forcés à s’enrôler dans l’armée et à adopter la culture zouloue. A partir de 1822, se tournant vers l’Est, il fait passer ses impies au-delà de la Chaîne montagneuse du Drakensberg. Les armées zoulous chassent les tribus locales et provoquent un bouleversement ethnique dans la région.

II- Les stratégies militaires de Chaka


1- Mise en place d’une armée puissante


Au niveau de la mise en place de son armée, Chaka commence par changer
le nom de son peuple. Nguni cela fait médiocre. Il choisit un nom qui sonne comme un tambour de guerre et tonne comme un grondement d’orage : zoulou, c’est-à-dire le ciel ; amazoulou : ceux du ciel.
Chaka commença par organiser une armée d’un nouveau genre.
Les régiments (impis) étaient composés chacun d’un millier d’hommes ou de
femmes ayant à peu prés le même âge. Leur chef est l’indouna. Entre deux
guerres, ils sont cantonnés dans des camps et se livrent à des exercices intensifs et quotidiens. Chaque régiment a son uniforme et porte un signe distinctif : bandeau de couleurs divers sur le front, couleur des boucliers, plumes d’autruche fixées aux cheveux, etc.…
Chaka pouvait ainsi distinguer ses différents régiments au cour d’un combat.
Chaque régiment a son cri de guerre. Les régiments des femmes servent presque uniquement dabs l’intendance (cuisine, transport, etc.…). Chaka supprime les sandales des soldats parce qu’à son avis elles ralentissent les mouvements. La nourriture des soldats et composée presque de viande. Il leur est interdit de boire du lait.
Au combat, c’est une discipline de fer. Reculer, revenir sans son arme,
entraîne l’exécution capitale. Un indounaqui qui vient sans butin peut être condamné à être éliminé physiquement (« avaler » comme disait Chaka) parfois avec tous ses hommes. Il ne suffisait pas pour Chaka d’être brave mais plutôt d’être efficace.
Une révolution dans l’armement donna plus de vigueur à l’armée. Jusque là, chaque soldat Ngouni avait deux armes offensives : la lance de jet et la sagaie pour le corps à corps, routes deux à longue hampe. Chaka fait supprimer la lance de jet, garde la sagaie mais avec une hampe considérablement raccourcie et une lame très élargie. Il en fait une arme pour frapper d’estoc. Les autres armes sont la hache et le bouclier en peau de bœuf. Le soldat zoulou n’a pas plus d’arme à lancer. Psychologiquement, c’est important. L’arme longue, en effet développe la
peur. Ainsi la sagaie courte (comme l’épée courte des romains) incite le guerrier à l’offensive permanente.

2- Les techniques de guerre de Chaka


Quant à la stratégie et à la tactique, il semble que sur ce point, Chaka ait beaucoup appris de son seigneur, Dinguiswayo. Il renonce à l’habitude traditionnelle de l’attaque en ordre dispersé, tout juste bonne pour des exploits individuels. L’impi est un corps soudé avançant par rang compact, avec l’idée d’en arriver coûte que coûte au corps à corps. Il y a parfois des opérations surprise. Mais, en général, la formation d’attaque est en arc en ciel, « comme la tête de buffle » selon le mot de
Chaka lui-même. En effet, les troupes sont en général divisée en quatre corps :
deux ailes qui forment les cornes du buffle, et deux corps centraux, placé l’un derrière l’autre comme le crâne même. Opérant un mouvement tournant, l’une des ailes attaque tandis que l’autre se cache et n’intervient que lorsque le combat est engagé. Ces ailes sont composées de jeunes guerriers agiles et ardents. Leur tâche est d’empêcher l’ennemi de décrocher, de le harceler pour le rabattre vers le centre. Là, à l’avant-centre, des guerriers expérimentés, qui attendent embusqués,
s’élancent pour prendre l’ennemi en étau. Moment crucial du combat où l’arrivée des forces fraîches doit précipiter la victoire. Mais si la décision n’est pas arrachée, alors l’arrière garde formée de vétérans, qui jusque là étaient resté en réserve, assis le dos tourné à la bataille, intervient à son tour.
Bien des approches s’offrent ici. La reforme de l’armement fait penser à
Gustave-Adolphe de suède durant la guerre de trente ans. Les rangs serrés des sagaies évoquent la phalange macédoine de Philippe, père d’Alexandre. La stratégie savante fait penser à César ou Hannibal. En fait, tous les génies militaires ont eu les mêmes illustrations. Mais ici, n’oublions pas que Chaka est un ancien berger, un chasseur. Il est très probable que la tactique de grandes battues pour forcer les antilopes, les buffles et les fauves, lui a suggéré des idées pour cette chasse à l’homme qui est la guerre.

Conclusion


En définitive, nous retenons que le règne de Chaka fut basé sur un
aspect purement militaire qui lui permit d’obtenir une armée puissante.
Cette armée lui permit d’étendre le royaume zoulou. Toute fois, fort est
de constater que malgré cette armée dite puissante, le règne de Chaka
atteint un niveau de déclin vers 1820 ; d’où la question de savoir, quels
fut les facteurs du déclin du royaume zoulou ?



Ajouter une réponse

Votre message :

:

Votre prénom:

Votre email:

:



A voir aussi :

Les dernières discussions:



Qui est Réponse Rapide?

Réponse rapide est un site internet communautaire. Son objectif premier est de permettre à ses membres et visiteurs de poser leurs questions et d’avoir des réponses en si peu de temps.

Quelques avantages de réponse rapide :

Vous n’avez pas besoins d’être inscrit pour poser ou répondre aux questions.
Les réponses et les questions des visiteurs sont vérifiées avant leurs publications.
Parmi nos membres, des experts sont là pour répondre à vos questions.
Vous posez vos questions et vous recevez des réponses en si peu de temps.

Note :

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies. En savoir plus