Posté par Termita, mise à jour le 04/01/2023 à 18:23:54
Ce livre retrace la vie de deux amies : celle qui écrit la lettre, c’est Ramatoulaye ; celle à qui on écrit la lettre est Aïssatou. A travers leurs deux vies que raconte celle qui écrit, c’est la sensibilité de deux femmes qui n’ont pas le même tempérament qui se dessine, c’est à la fois et surtout la peinture de la société sénégalaise. Cette femme ayant des enfants, il est normal qu’elle en parle. C’est la débauche aussi à propos de la description de la jeunesse actuelle, des problèmes qui se posent à elle et même aux éducatrices. Mais des femmes âgées sont également représentées dans ce roman. C’est la troisième génération des femmes. Leurs caractères et leurs mentalités se dessinent. Il y a notamment dans le récit une dame, la belle-mère de l’héroïne principale du roman. Cette Dame pour entrer dans une certaine catégorie de femmes, les femmes aux bracelets lourds, n’hésite pas à mettre fin aux études de sa jeune fille et à la donner en mariage à un homme qui pourrait être son père. Il y a aussi Tante Nabou qui représente la femme traditionnelle, attachée à la vérité ancienne et qui défend farouchement son sang contre l’apport du sang d’une bijoutière ou caste. Il y a aussi une autre femme. Farmata, qui est griotte et qui représente une autre catégorie de femme. En un mot, il y a dans ce roman un peu tout ce qui intéresse de près ou de loin, à l’heure actuelle nos sociétés en général les femmes. C’est ce qui a fait dire à certains que ce livre a fait date dans l’histoire de la littérature africaine.